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    La lecture procède fluide, ses yeux brillent, charmés par la fluidité du recit, des rémarques intélligentes et brillantes.
    Du coup il s'interrompt: deux filles bavardent sans se soucier de cette lecture, pour lui aussi importante.
    Il est d'abord énervé, puis blessé, car ce qu'il faisait pour nous, elles ne l'ont pas compris, et bavardent, oies stupides.
    Sa voix tremble, mais ce n'est pas de la colère, c'est de la douleur, de l'émotion, on sent qu'il est à deux doigts de pleurer, son visage s'altère, ses lèvres deviennent livides, il palît. Il essaie de continuer la lecture. Il ne peut pas. Il dit "On prend cinq minutes". Puis il se lève, il va vers la porte, l'ouvre, se dirige vers la chaire, il range ses feuilles, la tête basse pour cacher son émotion qui le ravage à l'intérieur, les yeux humides, serrant sa machoir, car boys don't cry.


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     AAA: Immigré italienne cherche  personnes de langue maternelle française serieuses, motivés (et très cultivés) pour l'aider à devenir bilingue.


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     Il est temps de faire des bilans. Hier c'était la "journée de réflexion", mais aujourd'hui c'est la journée de l'action. Hier je me suis rendue compte que mon français est affreux est qu'il est temps de l'améliorer sensiblement, si je veux atteindre mes buts. Et donc là je passe à l'action. Lecture, lecture, et encore lecture, mais ça ne suffit pas et je le sais. Malheureusement une langue a besoin de quelqu'un pour la pratiquer et il me faut des français, très doués, et surtout disponibles et patients pour m'apprendre les "pourquoi" et les "comment" du français.

    Celui-ci est donc un appel: y aurait-il quelqu'un disponible à aider une pauvre immigrée italienne dans son défi linguistique?


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    et un jour non.

    Aujourd'hui c'est décidément un jour "non".
    Je n'ai pas même envie de bloguer... quoi dire de plus?
    Je me retire dans la lecture de Proust, quand c'est comme ça il faut que je réflechisse...


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    Un
    jour une fille rencontra un jeune au regard perçant et l'air fier, sur un
    cheval noir. Ils se regardèrent longuement, puis le jeune demanda
    "Mademoiselle, où pourrais-je trouver de l'eau pour mon cheval?" La
    fille, fort troublée par la beauté du jeune, s'enfuit sans répondre.



    Une
    vieille qui était assise sur un tronc pas loin, l'arrêta avec ces mots "Où
    vas-tu? Pourquoi tu t'enfuis? Tu ne sais pas que le jeune qui t'a adressé la
    parole est un prince? Il est venu dans notre pays pour y trouver une épouse
    mais jusqu'à présent il n'avait parlé à personne. Tu as agi comme une sotte, en
    t'adressant la parole il t'a fait une honneur, et tu ne l'as pas compris."
    La fille regretta de s'être comporte ainsi, fit pour se retourner mais le
    prince avait disparu. Alors elle se mit à sa recherche et finalement, arrivée à
    son palais elle réussit à se faire prendre à son service comme cuisinière. Elle
    le voyait de temps à autre de loin et n'osait jamais s'approcher, bien
    consciente de l'impossibilité de son espoir. Mais elle mettait dans les plats
    qu'elle cuisinait un soin et un amour particulier, comme si elle avait voulu
    par cela, qu'il la remarque. Tous les jours elle travaillait des longues heures
    dans la cuisine, pour que ses plats soient parfaits, et la nuit elle se couchait
    tard, presque au petit matin, après avoir rangé la cuisine. Elle faisait tout
    cela pour lui, et désormais elle n'espérait pas non plus d'être remarqué,
    tellement sa condition était basse par rapport à celle du prince. Un jour on
    avisa qu'un grand bal sera donné le lendemain pour que le prince y annonce ses
    fiançailles avec la fille du roi de ce pays. La petite cuisinière était très
    triste pendant qu'elle préparait le repas du lendemain, pourtant elle voulait
    que ce repas soit le meilleur qu'elle ait jamais préparé, et continua à
    travailler jusqu'à l'aube. Elle ne voyait 
    presque plus par la fatigue, mais continuait à travailler pour que tout
    soit prêt et parfait. En ce moment le prince entra dans la cuisine et la vit.
    Elle se fit toute rouge et ne dit pas un seul mot, un peu par ce qu'elle était
    épuisée, et un peu par l'émotion qui la paralysait. Il s'approcha et la regarda
    dans les yeux comme la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Elle en fut
    toute émue. Puis il dit "J'ai apprécié la dévotion avec laquelle tu m'as
    servi tous ces mois. Tu as ainsi réparé à la faute que t'avais commise en
    refusant de me parler, dans le bois. Si tu me prépareras sept gnocchi pour
    midi, je t'épouserai." Cela dit il se tourna et il alla s'asseoir à côté
    pour l'observer. Elle n'en revenait pas. Elle pouvait épouser le prince. Et
    l'épreuve à passer était si simple! Elle allait devenir princesse, et couronner
    son rêve! Elle fit pour se lever et se mettre à l'œuvre, mais l'énorme fatigue
    de la journée la saisit tout d'un coup et la fit retomber par terre. Ne voulant
    pas échouer ainsi devant le prince, elle se fit courage et petit à petit avec
    ses dernières forces commença à préparer les sept gnocchi que le prince avait
    demandé. Elle prit la farine, l'eau, les pommes de terre, elle fit la pâte, et
    petit à petit termina son œuvre. Les sept gnocchi étaient prêts, il ne restait
    plus qu'attendre un mot du prince. Celui-ci ne fit pas un geste, toujours en
    l'observant. Les minutes passèrent, et puis les heures. La fille, au bout de
    ses forces, n'osait pas parler, et attendait qu'il dise quelque chose. Les
    heures passèrent et les nobles de la court, su que le bal ne se ferait pas et
    que le prince allait épouser la cuisinière s'étaient entassés hors de la
    cuisine, pour assister à ce qui s'annonçait comme un grand événement. La nuit
    tomba, le prince, toujours assis, continuait à regarder la fille, qui désormais
    gisait par terre presque inconsciente, sans dire un mot. Puis, tout d'un coup,
    elle se leva, alla à la table, pris les sept gnocchi, le mangea, l'un après
    l'autre, et partit.



     


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