• Poll "Uno, nessuno e centomila"

    "Uno"

    Avez vous jamais lu l'oeuvre de Pirandello "Uno, nessuno e centomila"? Ca a beaucoup affaire avec  mon sondage. Je l'ai lu peut-être une centaine de fois  depuis mes 16 ans, et ça m'a inspiré mon post de l'autre jour. Ca n'a pas donné des gros résultats, car les commentaires ne sont pas assez nombreux. Mais, tout de même assez pour remarquer des choses. Tout d'abord, pourquoi "Uno"?

    Depuis que je suis née je me connais telle que je suis, ayant changé de coiffure, certe, de façon de m'habiller, et même de penser, mais à la base je suis toujours "moi", et chaque changement m'est bien connu. Pour moi je suis donc, en quelque sorte "immuable", telle que je me vois dans un miroir par example. Mais là commencent les premières surprises. Avez-vous jamais capté  votre image à votre insu? Comme ça, par hasard, en passant devant une vitrine par example...
    Eh bien, denouée de la pose que l'on assume inconsciemment à chaque fois que l'on se regarde il nous faut quelques fractions de seconde pour nous "reconnaître" et assumer à nouveau l'image "pour nous" que nous assumons d'habitude. Pour nous nous sommes donc "Un", un "Un" que nous connaissons depuis toujours et qu'il nous arriverait jamais de mettre en doute. Et pourtant cet "Un" a une vie propre que l'on ne lui connait pas, une vie "sans nous" dans laquelle il marche, parle, s'asseois, regarde d'une façon qui lui est propre et que nous pourtant ne connaissons pas, sauf à la "saisir" cette image dans ces fractions de seconde pendant lesquelles ne s'étant pas aperçu de "nous" il continue d'être lui même.

    "Centomila" 

    Nous ne sommes donc pas seulement "Un" comme nous croyons et comme il nous parait aussi logique de croire. Nous sommes aussi cet "autre" qui existe malgré nous et qui les autres, mais pas nous, voient. Mais là arriva la seconde surprise. Chacun qui nous regarde jette sur "nous" son regard personnel, pour chacun nous sommes donc "Un" comme lui il nous voit, mais pas comme nous nous voyons. Nous pouvons donc être à la fois grand, petit, moyen, le nez tordu (eh oui, le nez compte beaucoup dans cette histoire...) mignon, charmant, antipathique, grossier, triste, gai, selon pas seulement les circonstances dans lesquelles on nous voit, mais aussi la personne qui nous regarde, qui est bien loin de se doûter de tout ça, tout comme nous d'ailleurs, qui croyons naïvement de renvoyer à chacun la même image, sans nous apercevoir de nous être déjà  multiplié en autre cent milles "autres nous" qui agissent envers les autres et dont les autres se font une idée que nous ne pourrons jamais connaître.

    "Nessuno" 

    C'est bien embarassant devoir admettre l'existence de tous ces "autres" en nous, un "autre" pour nous et cent milles "autres" pour chacun d'entre vous. C'est finalment comme si l'on n'était plus personne. Comme si l'on était "Personne" ("Nessuno"), notre "nous" pour nous et les autres cent milles existant chacun pour soi à notre insu et aussi à l'insu de tous les autres, c'est finalement ne plus exister.

    "... Nessun nome. Nessun ricordo oggi del nome di ieri; del nome d'oggi, domani. Se il nome è la cosa; se un nome è in noi il concetto di ogni cosa posta fuori di noi; e senza nome non si ha il concetto, e la cosa resta in noi come cieca, non distinta e non definita; ebbene, questo che portai tra gli uomini ciascuno lo incida, epigrafe funeraria, sulla fronte di quella immagine con cui gli apparvi, e la lasci in pace e non ne parli più. Non è altro che questo, epigrafe funeraria, un nome. Conviene ai morti. A chi ha concluso. Io sono vivo e non concludo. La vita non conclude. E non sa di nomi, la vita. Quest'albero, respiro tremulo di foglie nuove. Sono quest'albero. Albero, nuvola; domani libro o vento: il libro che leggo, il vento che bevo. Tutto fuori, vagabondo.....
    .....Pensare alla morte, pregare. C'è pure chi ha questo bisogno, e se ne fanno voce le campane. Io non l'ho più questo bisogno; perché muoio ogni attimo, io, e rinasco nuovo e senza ricordi: vivo e intero, non più in me ma in ogni cosa fuori." - Luigi Pirandello-

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Septembre 2006 à 15:29
    embarassant
    je ne crois pas, il faut vivre avec, (Elisa schizophréne)
    2
    Lundi 11 Septembre 2006 à 15:30
    merci
    à tous ceux qui ont laissé leur opinion sur l'autre post.
    3
    Lundi 11 Septembre 2006 à 15:32
    ciao chaba...
    à propos de "schizophrènie" ça me rappelle une blague de Jerry Lewis...
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    4
    Lundi 11 Septembre 2006 à 15:36
    Les autres
    en nous, c'est impossible de vivre avec, il faut les oublier définitivement, ils nous polluent de l'intérieur, en plus il y a les autres à l'extérieur de nous, alors quand ils se mélangent tous........ Bises ici, Barbara
    5
    Lundi 11 Septembre 2006 à 15:37
    tu ne chasse plus
    tu as trouvé? C'est quoi ton secret?
    6
    Lundi 11 Septembre 2006 à 15:53
    Salut Barbara
    Un de mes moi te dit bonjour.
    7
    Lundi 11 Septembre 2006 à 22:15
    chaba...
    mon secret c'est ... hurrah!
    8
    Lundi 11 Septembre 2006 à 22:16
    ciao tschokie!
    le moi auquel un de tes toi a dit bonjour, te dit "salut"!
    9
    Mardi 12 Septembre 2006 à 11:24
    Ciao, Barbara
    Mon Moi te fait une bise sur la joue gauche et mon Surmoi sur la joue droite ;-) Il vaut mieux être bien réveillé pour comprendre ce post ;-)
    10
    Mardi 12 Septembre 2006 à 12:50
    ciao frenchie!
    désormais je comprends toute sorte de post.... :-p
    11
    Mardi 12 Septembre 2006 à 17:35
    Coucou Barbara
    je ne lis ce texte aujourd'hui, j'ai été débordé ces derniers temps. Ta démarche prend tout son sens Ce texte est vraiment très intéressant et un peu déroutant aussi je l'avoue. Merci de cet éclairage très enrichissant. Bisosu
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