• Donc, ce matin je devais être là-bas à 9h15. 9h13 j'arrive au stand avec une mini-pharmacie dans mon sac à main pour combattre la fièvre qui ne me lache pas.
    9h15. L'heure du rdv. Personne de la société XYZ dans le parage. Téléphone muet. "Bon, ils vont pas tarder" me dis-je (naïve...). Tous les autres stands sont déjà aménagés, sauf "le mien" (évidemment), et les autres exposants donnent des instructions aux collaborateurs.
    9h30. Les portes s'ouvrent mais de Cxxxxxx même pas l'ombre. Accidents sur toutes les lignes du mètro? Grève général des taxis parisiens? Catastrophe naturelle? Kidnapping? L'adjointe de l'organisatrice du salon me tire de ces réfléxion en s'approchant de moi et demandant "Cxxxxxxx?" "Non, je l'attends aussi". Je reponds. Et déjà elle fait une grimace. Puis elle me dit: "elle ne devrait pas tarder, je sais qu'elle était là hier l'après midi". "Ah bon?" fais-je. "Oui, elle a rétiré les badges de la société." "Ehm, non, c'était moi alors. C'est moi qui les a rétiré." Deuxième grimace. "Hier je suis venue attendre le livreur à 15h. Mais il n'est pas venu". "Mais ils ont été livré Mardi!" "Comment ça? Mardi?" ("c'est quoi cette société d'idiots" me dis-je). Elle me conduit à la "réserve" et me montre un joli tas d'à peu près 20 colis. ("C'est gentil de leur part", me dis-je, "merci".) Je sens que je commence à m'agacer. Je déballe un carton je sors quelques magazines et je les mets sur le stand pour ne pas le voir aussi dépouillé. Mais, comment faire si quelqu'un veut en acheter? (ce qui d'ailleurs est le but de ce genre d'événèment....). Ma migraine augmente et je suis en train de me promettre de ne jamais plus travailler avec des italiens, quand une dame s'approche de moi.
    "Bonjour, vous êtes de la société XYZ?"
    "Non, oui... enfin... que désirez vous Madame?"
    "Je suis venue pour me plaindre" ("aaaaah e che ti pare....")
    "Je paie l'abonnement pour un an et ils ne m'envoient que le premièr numéro et puis plus rien."
    "Laissez-les tomber, Madame" dis-je. "C'est ce que je vais faire moi aussi d'ici un quart d'heure d'ailleurs " j'ajoute,
    et la dame rit en disant "vous avez raison!"
    Une autre dame s'approche et veut acheter un magazine (je savais que ça se serait produit tôt ou tard...). Elle me demande le prix. J'en prends un je regarde le prix sur la première page et je le lui dis. Elle me met 20 euros sur le comptoir. Je ne peux pas vous le vendre Madame, car mes .... ehm...."collegues" ne sont pas là et je ne peux pas vous produire une facture, moi." (Je ne me suis jamais sentie aussi imbécile dans toute ma vie).
    "Toute à l'heure?" me demande la dame.
    "J'espère" fais-je.
    J'en ai marre, je décide de m'en aller quand une autre dame s'approche de moi et dit: "parla italiano?" ("finalement", je pense, "elle est arrivée!") "moi je suis une copine de Cxxxxxx, puisqu'elle n'arrivera que l'après midi ("Ehhhhhhhh??????????!!!!), elle m'a dit que si j'avais besoin d'un badge je pouvais en prendre un des ceux que vous avez rétiré hier, pour faire rentrer mon amie qui attends dehors." "Eh????!!" (comment j'ai pu tomber sur cette bande de ....? bon je ne peux pas dire ce que je veux dire et que je prefère ne pas dire pour rester une gentlewoman)
    "Elle ne vient que dans l'après midi?"
    "Oui."
    "C'est cool... bon moi je m'en vais."
    "Ehm, non mais attendez... je vais l'appeler..."

    ..................

    "Cxxxxxx? C'est Txxxxxx, ici la dame....patati patatà" . Une minute après la responsable de la société appelle. De Milan.
    "Barbara? qu'est ce qu'il y a qui ne va pas?"
    "Mais rien... tout va très bien! Elle est où Cxxxxx qui devait être là ce matin à 9h15?"
    "mais elle est à l'aéroport!" (je vous jure c'est la vérité!) à 14h00 elle a l'avion, à 16h00 grossomodo elle sera à Paris." (grossomodo veut dire qu'elle pourrait aussi s'arrêter faire des courses dans le centre ville, prendre des photos en passant, acheter des souvenirs pour les copains, prendre un café..... d'ailleurs il faut bien se réposer après une journée de travail, non?).
    No comment.


    36 commentaires